Etre fidèle à ceux qui sont morts, ce ne n’est pas s’enfermer dans la douleur.
Il faut continuer à creuser le sillon, droit et profond, comme ils l’auraient fait eux-mêmes.
Comme on l’aurait fait avec eux, pour eux.
Etre fidèles à ceux qui sont morts,
C’est vivre à ceux qui sont morts,
C’est vivre comme ils auraient vécu, et les faire vivre avec nous.
Et transmettre leur visage, leur voix, leur message aux autres,
A un fils, à un frère, ou à des inconnus, aux autres,
Quels qu’ils soient.
Et la vie tronquée des disparus, alors germera sans fin.
Martin Gray